Il y a 9 unités d’habitation temporaire, toutes strictement identiques. Leur architecture rappelle esthétiquement et techniquement celle des ouvrages de guerre appelés bunkers. Elles sont situées géographiquement sur plusieurs endroits du globe. Elles sont toutes reliées par des liens virtuels et analogiques.
Les liens virtuels : systèmes réseaux cryptés reliant les différentes unités entre elles (Internet, Extranet, Intranet en réseau très haut débit, satellite, boucle locale radio…).
Les liens organiques : pigeons voyageurs.
Les 9 unités d’habitation temporaires constituent avec les liens un réseau. Le réseau peut être utilisé de façon temporaire, on ne peut pas rester plus de… (à définir) dans la même unité d’habitation. Pour utiliser le réseau, il faut adresser une demande à bunker@organe.org. Si la demande est acceptée, vous recevrez une bague électronique qui va vous donner la position du bunker et sa route d’accès.
Une fois sur place votre bague vous servira de clef.
Il s’agit d’un réseau. Un réseau rythmé par des stops. On pourrait appeler cela un réseau de stoppages. Les stops sont tous identiques et incarnés physiquement. Ils sont 9. Neuf modules habitables identiques. Leur parfaite similitude permet l’appropriation immédiate de l’habitat par sa répétition et aussi par le fait que l’image du bunker est un “lieu” commun. Nous nous déplaçons entre des points qui sont tous identiques mais dont la position géographique a changé. Il y a un infra mince entre l’intérieur qui est de l’ordre du connu et l’extérieur qui reste un espace à explorer. Le réseau prend son sens d’outil qui peut par son simple usage amener les utilisateurs sur un extérieur obligatoire. Il ne s’agit plus de transporter des données mais bien nous-mêmes à travers un réseau, sorte de téléportation rendue possible par l’association de plusieurs éléments tant organiques que virtuels.
MATHIEU BRIAND