Galerieofmarseille  06 mai-13 juin 2009

Dorothy : On dirait bien que l’époque est passée dans sa phase «Bad Trip».
Toto : Il y a toujours un revers au rêve, le cauchemar.

Brûler, découper, casser, broyer, fouler, presser, étouffer, couper, abîmer, tordre, pénétrer, défoncer, écarteler, déchirer, pincer, frapper, fouetter, étrangler, démembrer, suspendre, scier, noyer, humilier, inoculer, briser, écraser, arracher, percer, électrocuter, entailler, trancher, violer, salir.PLIER, couvrir, plonger,

Voilà ce que l’on trouve entre les murs de notre conscience.

Ici et à ce moment-là, c’est l’expérience : la connaissance des outils et leur détournement. Ce détournement c’est notre imaginaire qui l’effectue. Ce qui est effrayant, c’est la capacité qu’a notre esprit de projeter des situations inhumaines. Mais ce qui est encore plus effrayant, c’est la capacité que nous avons de transformer un cauchemar en réalité.

Nous sommes deux : victime  et bourreau, bourreau et victime et nous jouons toujours la même scène.

Ici et à ce moment d’après, il est question de témoigner. Le témoignage n’est plus basé sur l’image mais sur l’expérience de ce qui a été vu et imaginé. Ce cauchemar n’est pas à vendre, ni à filmer, ni à photographier. Il n’est là que pour lui-même, miroir de nos plus bas instincts. L’image, cette fois, ne nous absoudra pas. Nous ne quitterons pas la scène du crime en tournant les yeux.